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Relaxe d’un peintre municipal

peintre dessin

 Cher(e)(s) collègues

Il semble après la décision de relaxe d’un « peintre municipal » (péjoratif) par la justice lequel dans une tenue équivoque, casqué, ganté, équipé d’une caméra piéton  et armé d’une bombe lacrymogène de 100ML sur la voie publique aux côtés de policiers municipaux et nationaux face à des manifestants, un quidam qui s’était donc armé par légitime nécessité, que désormais les policiers municipaux non armés ou même n’ayant pas satisfait à la formation pourraient donc s’équiper d’une telle bombe sans se préoccuper de l’autorisation du Maire, la déposer dans la boite à gant de leur véhicule de service , à la condition toutefois de ne s’en saisir qu’en cas de stricte légitime nécessité
Toutefois nous vous recommandons la prudence car si les « peintres municipaux » sont relaxés, il n’est à cette heure, nous attendons la réponse de Monsieur le Ministre de l’Intérieur et de la justice, pas certain qu’il puisse en être de même dans les mêmes circonstances pour les policiers municipaux qui ne seraient pas autorisés à porter une arme.
Dans ce pays, nous marchons sur la tête. A l’heure où il est exigé une formation rigoureuse des policiers municipaux en matière d’armement, à l’heure où un grand nombre sont privés de pouvoir assurer leur sécurité au travail car privés d’un port d’arme, les « peintres municipaux«  peuvent s’armer par légitime nécessité sans formation ! Conclusion changez de statut…devenez « peintre municipal » pour renforcer les policiers surtout s’ils ne sont pas armés !
peintre
A celles et ceux qui croient devoir critiquer l’action de l’Union Syndicale Professionnelle des Policiers Municipaux dans cette affaire, il est bon de leur rappeler que Monsieur le Procureur de la République a eu une appréciation identique des faits de port d’arme au point d’avoir proposé une ordonnance pénale à l’intéressé qui a préféré faire  le choix d’un renvoi  devant les juges du siège.
Nous précisons aussi que les juges du siège sur la base d’une notion particulièrement subjective que celle de la légitime nécessité ont relaxé l’intéressé, n’étant pas certain qu’un autre juge aurait eu la même lecture du dossier dont vous ne sauriez avoir par ailleurs la prétention de connaître.
Par cette décision dans tous les cas les juges n’ont jamais reconnu le port d’arme aux Techniciens territoriaux, ni même aux agents techniques des communes sans porter atteinte, ni nous empêcher de légitimement dénoncer un tel port d’arme par ces personnels communaux ce que nous ferrons si l’occasion devait une nouvelle fois nous en être donnée.
Au nom de cette légitime nécessité il serait aisé, toutefois de prendre le risque d’une appréciation différente d’un juge à un autre, par nos collègues policiers municipaux non armés de s’équiper d’une arme de catégorie « D » et invoquer pour leur défense cette notion très subjective sans pouvoir être certain qu’elle leur sera acquise d’avoir porté une arme.