UNION SYNDICALE PROFESSIONNELLE
DES POLICIERS MUNICIPAUX
——U.S.P.P.M.——
COMMUNIQUE
A l’heure où les élus locaux se plaignent de la pénurie des policiers municipaux et
nous en connaissons le mal profond qu’ils peinent à avouer, les employés, les
ouvriers descendent ici et là pour demander des salaires décents, au-delà de
simples primes aléatoires et ils ont assurément raison.
Ce n’est rien y comprendre. Loin pour nous syndicalistes de toute idée de toute
évolution professionnelle, vous les policiers municipaux qui attendez depuis plus
de 40 ans une véritable reconnaissance sociale par des mesures fortes, telle que la
bonification d’une annuité tous les cinq ans, un projet porté à l’époque par
Monsieur Marc BECAM qui n’a pas résisté à la navette de l’Assemblée
Nationale, l’intégration de votre indemnité spéciale de fonction dans le calcul de
votre pension misérable, une revalorisation significative de votre traitement , au-
delà des simples saupoudrages et manipulations de grades de ces 15 dernières années, vous vous satisfaites pour un grand nombre de la seule évolution
professionnelle sans cesse en mouvement, laquelle engage toujours plus votre
sécurité, mais plus sérieusement votre responsabilité pénale ce dont vous n’avez
pas toujours et nécessairement la conscience.
Vous qui pour servir, fidèles à notre devise, sur le plan pénal prenez un risque
toujours plus grand d’une condamnation, qui prenez assurément un risque
majeur, celui de vous voir retirer l’un ou l’autre de vos agréments, d’être comme
nous le constatons trop souvent, révoqués, licenciés, radiés des cadres et de
perdre la qualité de fonctionnaire et non d’être reclassés par bonté d’âme par vos
employeurs.
Ne serait-il pas venu sans doute, après 40 ans de faux espoirs entretenus par
certains depuis trop longtemps , d’une trop grande naïveté à l’égard de nos
employeurs publics, dont pour un grand nombre sont Députés et Sénateurs qui
n’affichent aucune véritable volonté de voir satisfaites vos revendications sociales
assurément légitimes , vous gratifiant ici et là de primes à leur soldes dont ils
savent qu’elles n‘auront aucun effet sur vos pensions, des employeurs publics qui
attendent toujours plus de vous, se frottent les mains de votre implication dont ils
retirent tous les bénéfices sur le plan politique, de vous faire entendre.
Il est l’heure assurément, dans un contexte social jamais atteint depuis 1930 de
secouer la branche, d’exiger que nos employeurs s’assoient à la table des
négociations avec toutes les formations professionnelles, sans en exclure aucune.
Le Président National.