UNION SYNDICALE PROFESSIONNELLE
DES POLICIERS MUNICIPAUX
——U.S.P.P.M.——
LE BOURGET
IL TIRE A 69 REPRISES SUR LA VOIE PUBLIQUE.
DES QUESTIONS SE POSENT
La presse nationale fait état d’un fonctionnaire en poste à la commune du BOURGET qui aurait tiré à 69 reprises lors des violences urbaines de ces derniers jours.
Cette situation hors norme qui n’est pas la seule que nous ayons eu à constater ne peut que nous interpeller et poser certaines questions.
La première de ces questions, c’est comment des cadres au titre ronflant de directeur de la tranquillité publique, sous lequel se cachent bien trop souvent des Directeurs, Attachés et même des techniciens territoriaux, peuvent-ils avoir accès aux armes et munitions détenues par les polices municipales ?
La deuxième question qui se pose ,comment un fonctionnaire qui ne serait plus policier municipal a t-il pu accéder aux armes et munitions détenues par la commune de Bourget ce jour là, dont la conservation est de la responsabilité des maires ?
La troisième question comment ne pas s’interroger dans un contexte de plan vigipirate qu’un individu puisse tirer à 69 reprises, soit l’équivalent de plus de 5 chargeurs, sans que cela pourrait ne pas avoir provoqué la moindre réaction ?
La quatrième question, comment ne pas poser la question du contrôle par les Autorités prévu par la loi des polices municipales loin des seuls sacro-saints rappels ?
La cinquième question, comment ne pas s’interroger qu’aucune mesure conservatoire ne semble avoir été prise le temps de l’enquête administrative ou judiciaire, notamment une mesure de suspension de fonction alors que pour des motifs moins graves les maires n’ont aucune hésitation ?
La sixième question, comment ne pas s’interroger sur l’utilité d’une mesure du retrait de son agrément à un policier municipal, qui n’est plus policier municipal ?
In fine la justice retiendra t-elle la légitime nécessité de s’armer comme ce fut le cas dans le département de l’Eure ?
Nous avons des raisons d’être inquiets dans un contexte ou tout est prétexte à la violence, de ces fonctionnaires qui avec une facilité déconcertante sans droit pourraient dans nos collectivités avoir accès à nos armes, s’en équiper et en faire usage, pouvant à terme remettre en cause la légitimité de notre armement, porter le discrédit sur notre profession, c’est la raison pour laquelle nous avons jugé utile d’alerter l’ensemble des représentants de l’État dans les départements afin qu’ils s’assurent que seuls les fonctionnaires appartenant à nos cadres d’emplois ont accès aux armes et munitions.
LA DIRECTION DU CONTENTIEUX