Nous exhortons les policiers municipaux à ne pas répondre au son du tocsin agité par les Maires et prendre ainsi le risque sérieux d’engager seuls leur responsabilité pénale et se retrouver à rendre des comptes à la justice.
Justice qui pourrait se montrer intraitable à leurs égards et ne pas oublier qu’ils ont des familles à nourrir car il ne sera pas temps de s’en inquiéter.
L’actualité syndicale nous donne raison.
A Marseille, si le juge d’instruction n’a pas entendu poursuivre nos collègues à la suite d’un refus d’obtempérer qui aurait pu se terminer par un drame.
Ils seront in fine poursuivis devant la Cour d’Assise, car ailleurs, sur dénonciation du Maire à la suite d’un refus d’obtempérer, deux de nos collègues ont été renvoyés devant la justice. Ils sont privés de leur traitement depuis leur placement sous contrôle judiciaire et cela jusqu’à l’intervention de la décision de justice.
Des temps difficiles, très difficiles s’annoncent pour eux. Pourrait-on appeler à la solidarité de la Profession ? Même cela n’est pas acquis.
Au-delà de ces faits auxquels la justice apportera une réponse, celle plus largement apportée par Monsieur le Premier Ministre face aux risques multiples que représente pour vous toute action lors des situations de refus d’obtempérer à une sommation de s’arrêter, nous conforte à vous appeler à la plus grande prudence.
Nous vous invitons à vous limiter au seul rôle d’agent de constatation, au rang de spectateur serait encore mieux, pour ne pas prendre le risque majeur et certain de vous retrouver demain seul lâché par le politique, devant un juge d’instruction, devant les juges du siège pour y rendre compte de votre action.
Action qui répond aux desseins politiques de votre maire, notamment dans la lutte contre les rodéo-urbains ou les risques sont sans aucun doute majeurs.
En effet, le politique pour toute réponse se satisfait d’avoir durci la loi, mais il n’ignore pas que celle-ci loin du papier n’est pas appliquée depuis longtemps, conséquence du désastre auquel nous assistons impuissants car désarmés sur le terrain de la sécurité publique.
Quel naïf parmi nous pourrait croire que durcir la loi serait la réponse, les effets en seront les mêmes demain qu’aujourd’hui et ainsi quinquennat après quinquennat nous irons de durcissements en durcissements, mais sans effet
une chose reste certaine la justice ne vous épargnera pas soyez en absolument convaincus.
C’est au politique de cesser de faire l’autruche, d’enfumer son monde et d’assumer ses choix celui de se satisfaire de durcir la loi pour toute réponse, quand à vous pensez à vos familles le politique ne leur viendra pas en aide.
Le Bureau National