QU’ELLE AUDACE !
Comment peut-on venir rendre hommage à notre collègue tombée victime du terrorisme et afficher une mine de circonstance, oubliant que celle-ci a été sacrifiée sur l’autel de la bêtise politique, oublier les responsabilités qui sont celles du monde politique ?
Comment ne pas ressentir de la colère si longtemps après ? Des faits qui ont eu lieu le 08 janvier 2015.
Notre collègue qui, sans arme bien que chargée d’une mission de sécurité publique, sans doute le choix délibéré d’une de ces cartomanciennes municipales que la profession ne connaît que trop, encore trop nombreuses, qui n’a pas pu un temps espérer sauver sa vie, ni même empêcher ce sinistre individu de poursuivre son œuvre mortifère et abattre 4 innocentes victimes quelques kilomètres plus loin. Une réalité qu’il ne fait pas bon dénoncer pour le monde politique, mais une réalité.
Comment peut-on avoir une telle audace, celle de venir demain rendre hommage à un fonctionnaire municipal sacrifié sur l’autel de la bêtise politique, lorsque dans sa propre commune on pourrait se refuser à toute idée d’armer sa police municipale, sans crainte qu’ un père, une mère de famille, un fils, une fille perdre la vie à la sécurité des autres et venir jouer les pleureuses devant un parterre de médias, pire les familles ! Spectacle pitoyable s’il en est.
Oui, nous sommes en colère et nous avons toutes les raisons de l’être. La mission des policiers municipaux ne serait-elle pas une mission d’intérêt général pour que l’on ose depuis la nuit des temps leur opposer une fin de non recevoir à leur armement sur le principe de la libre administration des collectivités locales, un principe toutefois écorné à plusieurs reprises par le Conseil Constitutionnel au nom de ce même intérêt général ?
Comment ne pas être en colère et accepter de voir les nôtres tomber alors que les maires ne cessent de vouloir les impliquer toujours plus dans le processus de sécurité publique et nier l’évidence ?
Combien de sacrifices inutiles dans nos rangs faudra t-il pour le monde politique ?
Cette colère nous l’avons et revendiquons le droit de l’exprimer.
Cliquer ici Hommage Clarissa JEAN-PHILIPPE
Le Bureau National de l’USPPM
