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Communiqué de l’USPPM

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UNION SYNDICALE PROFESSIONNELLE

DES POLICIERS MUNICIPAUX

——U.S.P.P.M.——

LA SECURITE AU TRAVAIL UN DROIT

L’USPPM INTERPELLE  LES DIRIGEANTS POLITIQUES

Nos collègues les agents de sécurité privée qui assurent la sécurité devant de plus en plus d’établissements , sans moyen,  viennent en quelques jours de faire la douloureuse expérience à laquelle la police municipale a été confrontée à 14 reprises depuis 1986 , les policiers étant privés par le législateur qui ne peut persister à ignorer les risques, des moyens de concourir de manière efficace à leur sécurité au travail en laissant la liberté aux employeurs publics d’en décider.

Alors que nul au sein du monde politique ne peut nier que le contexte dans lequel évoluent les policiers municipaux dont la mission est d’assurer la sécurité et la tranquillité publiques partout où ils sont en fonction n’est plus celui de 20 ans en arrière, du temps de la loi Chevênement, ceux-ci étant des cibles et confrontés dans l’exercice de ces missions à une violence aveugle, sans aucune limite.

Comment comprendre, la sécurité au travail étant un droit, ce qui ne saurait être contesté, que les employeurs publics soient laissés totalement libres, à leurs seules appréciations personnelles, du choix des moyens qu’ils entendent accorder à leurs policiers municipaux pour concourir à leur sécurité au travail de jour comme de nuit ?

Les policiers municipaux doivent-ils accepter l’irresponsabilité de nombre d employeurs publics et leurs familles se satisfaire de mines de circonstances, de sempiternels seaux de larmes, de belles oraisons funèbres  et de breloques posées sur un cercueil  pour satisfaire à de purs dogmes politiques éculés depuis longtemps ?

Pourrait-on espérer que notre justice, enfin, comme elle le ferait pour un employeur privé pourrait rechercher la responsabilité éventuelle des employeurs publics alors qu’elle s’est abstenue à 14 reprises depuis 1986 se satisfaisant de la seule culpabilité des auteurs ?

Dans ce contexte d’hyper violence que nul ne peut nier,  nous ne pouvons qu’espérer que les Sages du Conseil d’État devant lesquels le Tribunal Administratif de Paris a jugé opportun de renvoyer le recours de l’USPPM formé contre le Ministre de l’Intérieur, sauront confirmer par leur décision que le droit à la sécurité au travail des policiers municipaux ne saurait être opposé au principe de libre administration des collectivités locales et leur refuser ce droit d’être protégés. Protégés par des moyens dont il apparaît d’autant plus nécessaire d’imposer aujourd’hui plus que hier par la loi à leurs employeurs publics qui restent sourds, nient l’évidence. Doit-on accepter en 2022 de perdre la vie au travail pour protéger celle des autres faute de moyens ? La profession sera t-elle entendue, de nouveaux sacrifices inutiles comme celui de Clarissa sur l’autel de la bêtise politique seront-ils évités, à craindre sans doute ?

 Le bureau national de l’USPPM